Bateau, bus, glacier, tatous, bunker, rencontres : on trouve de tout dans nos carnets de voyage !

Chers lecteurs du bout du monde,

Aujourd’hui si vous le voulez bien, nous vous proposons une petite causerie (Docteur Burp sort de ce corps) sur le mindmapping. N’ayez crainte, ça ne fait pas mal. En fait, l’idée est venue de partager avec vous quelques-uns des dessins que Cécile gribouille consciencieusement pour immortaliser chacune de nos étapes. Comme à première vue, ça part un peu dans tous les sens il faut bien l’avouer, une petite explication s’impose…

Le mindmapping, kézako ?

Également appelé « schéma heuristique », le mindmapping est un mode de représentation de l’information dans l’espace. Il consiste à placer le sujet principal au centre, autour duquel viennent se ramifier différentes thématiques ou sujets secondaires. Sous la forme d’une arborescence, les informations sont plus accessibles au premier coup d’œil. Le schéma est bâti autour de mots-clés et les notions importantes sont ainsi plus reconnaissables que noyées dans une page de texte. D’autant plus lorsque de petits dessins viennent compléter le schéma. Plus c’est visuel, mieux c’est !

Le mindmapping, une technique purement visuelle : laissons parler les exemples en image.

Expliqué à froid, tout cela reste assez abstrait, j’en conviens. Mais en réalité le mindmapping peut servir concrètement dans la vraie vie, si si ! Liste de courses, to-do list, rétroplanning, inventaire… tout ce qui peut être listé et catégorisé gagne considérablement en clarté, avec cette représentation « en étoile ». Le gros avantage, par rapport à une liste classique, est que l’on peut rajouter des infos a posteriori, car il y a toujours de la place dans la page.

C’est également une excellente technique de prise de notes : il faut juste savoir accepter le regard en biais de son entourage ! La méthode se révèle imparable avec un interlocuteur qui passe du coq à l’âne : pas besoin de flèche ou d’astérisque, rajoutez juste une branche dans la partie du schéma correspondante.

Mindmapping nomade

1 page = 4 jours de voyage résumés en images

En mode tour du monde (non non cet article n’est pas complètement hors sujet), le mindmapping se révèle extraordinairement utile pour griffonner son carnet de voyage. Ainsi nos sept premiers mois de voyage tiennent dans un carnet à dessins ! Après 210 jours autour du monde, on aurait aussi bien pu noircir des pages et des pages de récit. Chaque soir, les crayons de couleur sont de sortie et le petit rituel consiste à dessiner la journée. Cécile « raconte » quatre jours de voyage par page, difficile de faire plus synthétique ! Au centre du schéma, figurent simplement les noms des quatre étapes en question. En quelques mots-clés et pictos, un quart de feuille suffit à concentrer les anecdotes du jour. Certes il est parfois nécessaire de légender les dessins : allez dessiner un guanaco de Patagonie, vous, ou un Buddha, hein Noé ?!

Souvenirs de la gastronomie argentine

On choisit parfois de prendre du recul sur le récit chronologique afin de développer une thématique particulière. Nous avons ainsi recensé, pour chaque pays, les spécialités culinaires qui nous ont marqué pendant le périple (le vélo, ça creuse). Même les aventuriers de la cuisine que nous sommes ont besoin de prendre des notes pour ne pas oublier !

Carnet de rando au parc national de Torres del Paine (Chili)

En certaines occasions, on peut aussi rompre avec le rythme traditionnel du carnet de voyage quotidien, pour faire un focus sur une région, une excursion ou une randonnée. Le déroulé de l’arborescence peut aussi bien se faire en chronologique (J1, J2, J3… un mini-carnet de voyage en somme) qu’en thématique. Tout dépend de ce que l’on veut mettre en lumière. Chaque schéma raconte quelque chose !

Carnet de voyage à Mendoza, au cœur du vignoble argentin

A vous !

Rayon par rayon, shopping-list en un coup d’œil

Si vous avez une mémoire visuelle, il y a de fortes chances pour que la technique puisse vous intéresser vous aussi. Pour commencer par un exercice tout simple et assez utile, vous pouvez vous lancer sur la liste de courses. Au centre, dessinez un caddie et tout autour, les différentes catégories de denrées à acheter : rayon frais, fruits & légumes, épicerie, boissons, entretien… A personnaliser à loisirs. Au bureau, vous pouvez établir votre to-do list de la semaine, en classant les missions par thème ou par priorité, à surligner dès que c’est fait pour le plaisir de voir le schéma se colorer peu à peu ! 

Si cet article vous a plu, n’hésitez pas à nous en faire part dans vos commentaires et nous ajouterons de temps à autres quelques carnets de route dessinés pour compléter les récits et photos habituels.

Fin de la causerie !

Le tour de la péninsule de Coromandel (Nouvelle-Zélande) en 5 étapes